Allaitement ou biberon ? La question de l’alimentation du nourrisson se pose à chaque parent, et à chaque maman. Toutes les femmes ont le choix d’offrir leur lait ou un lait maternisé à leur enfant. Parfois, on aimerait allaiter, mais on ne peut pas. Ou pour tout un tas de raisons, on choisit de donner du lait maternisé à son enfant. Il n’y a pas de mauvaise décision et tous les parents restent bien sûr libres de faire le choix qu’ils estiment être le mieux pour leur bébé et pour eux-mêmes.
Après la naissance, de nombreuses femmes choisissent d’allaiter. C’est un choix honorable, puisqu’il implique un véritable don de la maman à son enfant. Et parfois aussi quelques sacrifices et difficultés. Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’allaitement.
L'allaitement maternel : un bon choix pour le bébé
Que signifie allaiter son enfant ? Pourquoi et comment allaiter son bébé ? En quoi est-ce bénéfique pour lui pour boire le lait de sa mère ?
Allaiter son enfant, qu’est-ce que cela signifie ?
Au cours de la grossesse et durant les dernières semaines, le corps de la femme se prépare à mettre au monde un enfant. Mais il se prépare aussi à le nourrir. De ce fait, les femmes enceintes peuvent parfois voir sur colostrum s’écouler de leurs seins tandis que le jour de la naissance approche. Une fois né, le bébé profite alors de la tétée d’accueil et du colostrum de sa mère durant plusieurs jours. Le colostrum est un lait riche en nutriments essentiels, qui va ensuite se transformer pour répondre aux besoins de l’enfant.
Lors de la montée de lait, qui survient quelques jours (entre 2 et 5 en moyenne) après la mise au monde du bébé, le lait change sa composition (1). Il s’adapte aux besoins du bébé afin de lui fournir les nutriments et acides gras essentiels à son développement. S’en suivent alors des semaines, des mois et parfois aussi des années d’allaitement au cours desquels le lait va constamment s’adapter pour répondre aux besoins essentiels de l’enfant.
Pourquoi allaiter son enfant ?
Allaiter son enfant permet de répondre à ses besoins nutritionnels de manière précise efficace (2). À moins de souffrir de très grosses carences alimentaires, la mère produit toujours un lait adapté à son enfant, ayant une composition suffisamment riche en nutriments : vitamines, acides gras essentiels, sels minéraux, etc. Répondre aux besoins nutritionnels de l’enfant est plus simple qu’il y paraît, grâce à l’allaitement à la demande. Bébé gère lui-même les quantités de lait qu’il boit et la fréquence des tétées. La maman se tient simplement à sa disposition (à toute heure du jour et de la nuit) pour répondre à ses demandes.
Allaiter son bébé présente toutefois un autre intérêt, et pas des moindres. La composition du lait maternel est la meilleure que l’on puisse trouver. En effet, si les laits maternisés sont très complets et répondent avec efficacité aux besoins du nourrisson, ils manquent d’un élément : les anticorps. Alors, ces derniers ne sont pas indispensables à l’alimentation du bébé, mais ils ont tout de même l’avantage de le protéger des affections, des infections et des maladies courantes. De plus, les anticorps présents dans le lait maternel permettent aussi de construire et de solidifier le système immunitaire du bébé (3).
Il existe une véritable interaction entre le lait maternel et la salive du bébé. Pour produire des anticorps efficaces, le lait maternel s’adapte à la salive de l’enfant. En d’autres termes, les seins sont équipés d’outils d’analyse de la salive du bébé, et adaptent la composition du lait maternel pour répondre à ses besoins spécifiques (4). Le lait permet alors de soigner la flore intestinale du bébé, de renforcer son immunité et d’équilibrer le microbiote oral.
Comment allaiter ?
Pour allaiter, il est toujours conseillé de prendre conseil auprès de professionnels de l’allaitement. Sages femmes, conseillers et conseillères en lactation, pédiatre, professionnel hospitalier sont là pour vous aider. En particulier si c’est votre premier allaitement. Pourquoi ? Simplement parce que la mise au sein, la position de bébé et la succion de l’enfant sont trois éléments essentiels d’un allaitement réussi. Sans les bonnes techniques, vous risquez de souffrir de crevasses et d’autres difficultés d’allaitement facilement évitables.
Durant la grossesse, des cours de préparation à l’allaitement sont proposés par les sages-femmes et totalement remboursés par la Sécurité sociale. Si vous envisagez d’allaiter votre bébé après sa naissance, profitez de ce cours pour en apprendre plus sur les techniques d’allaitement et les positions. Posez toutes vos questions à la sage-femme. Enfin, la plupart des hôpitaux proposent des consultations d’allaitement avant et après la naissance du bébé. Ce sont de véritables mines d’informations pour les mamans curieuses ou soucieuses de réussir leur allaitement.
Combien de temps dure l'allaitement ?
Il n’existe pas de réponse universelle à donner ici. L’Organisation mondiale de la santé recommande l’allaitement exclusif jusqu’à six mois, âge auquel il est ensuite possible de commencer la diversification alimentaire (5). De plus, toujours selon cette institution de santé, le lait reste l’allaitement de base indispensable du bébé jusqu’à l’âge de 2 ans, voire plus (6).
Mais l’allaitement, c’est aussi savoir s’adapter à sa situation, et à l’enfant. En toute logique, plus on allaite longtemps, mieux c’est pour le bébé. Mais chaque femme peut choisir la durée de son allaitement. L’important est de toujours combler les besoins nutritionnels de l’enfant avec du lait maternel ou du lait maternisé (lait artificiel en poudre).
Difficultés d’allaitement : les identifier et y remédier
Chaque allaitement est unique. Alors, lorsqu’on décide d’allaiter son bébé, on se lance toujours un peu dans l’inconnu. Parfois, cela fonctionne parfaitement, et des fois, on rencontre quelques difficultés en cours de route. Heureusement, il existe des solutions à la plupart des difficultés d’allaitement. Mais encore faut-il pouvoir les identifier.
Quelles sont les principales difficultés d’allaitement ?
Les mères qui souhaitent allaiter peuvent parfois rencontrer quelques difficultés.
Un problème lié aux techniques de succion ou d’allaitement
La plupart du temps, il s’agit d’une mise au sein difficile avec l’apparition de douleurs et de crevasses. Parfois, ce sont des freins de langue et de lèvres trop courts chez le nourrisson qui gênent le bon déroulement de l’allaitement. Une mauvaise position d’allaitement peut également être une difficulté courante rencontrée durant l’allaitement, comme d’éventuels problèmes de succion chez l’enfant. En cas de doute, consultez un professionnel de santé pour définir l’origine du problème.
Risque de confusion ou baisse de lactation
Il existe des RÉF (réflexes d’éjection forts) qui gênent l’enfant qui tète, ou des problèmes d’ordre digestifs comme un RGO (reflux gastro-oesophagien). L’expression manuelle du lait en début de tétée peut aider à réduire le REF. Quant au RGO, il nécessite généralement un traitement et une prise en charge spécifique. Consultez un médecin pour poser un diagnostic et trouver une solution adaptée au nourrisson.
D’autre part, l’introduction d’une sucette, d’un biberon ou de compléments peut aussi poser des problèmes et générer des confusions ainsi qu’une baisse de lactation. Vous pensez manquer de lait ? Peut-être avez-vous introduit des compléments sous forme de biberons de lait maternisé, ce qui fait baisser votre lactation. Votre bébé refuse le sein ? L’introduction d’une sucette ou de tétines de biberon peut provoquer une confusion sein/tétine. Dans ces deux cas, le portage physiologique, la peau à peau et une mise au sein plus que régulière pourront régler le problème, tout comme la suppression des causes du problème : la tétine ou le biberon !
Trouver une solution auprès d’un professionnel
Pour toutes ces raisons, la consultation d’un professionnel de santé et conseiller sur l’allaitement reste essentielle. Ce dernier peut vérifier la mise au sein, la succion, les freins de langue et de lèvres ainsi que les positions d’allaitement. Il peut aussi identifier les possibles difficultés rencontrées par la maman et son bébé dans cette aventure lactée. N’hésitez pas à demander conseil au moindre problème. Toutes les difficultés d’allaitement ont une origine et aussi, une solution !
Par quoi remplacer le lait maternel ?
Si, pour une raison ou pour une autre l’allaitement n’est plus possible, il est toujours possible de remplacer le lait maternel par du lait maternisé. Dans ce cas, il est conseillé de se tourner vers un pédiatre. Celui-ci vous aidera à trouver le lait artificiel le plus adapté à votre bébé, notamment s’il souffre de RGO (reflux gastro-œsophagien) ou de tout autre problème.
Surtout, ne culpabilisez pas. Vous avez fait tout ce que vous avez pu. L’important est de répondre aux besoins de votre bébé, et tant pis si ce n’est pas avec votre propre lait. Le lait maternisé est conçu pour répondre pleinement aux besoins nutritionnels de l’enfant. Il lui apportera tout ce dont il a besoin pour son développement et son éveil !
Les plantes galactogènes, pour un allaitement réussi
Certaines plantes ont l’avantage de stimuler la lactation et donc, la production de lait chez la femme. Elles peuvent être d’un véritable soutien face à un allaitement difficile, ou une baisse de lactation.
Le fenugrec
Le fenugrec est connu à travers le monde pour ses propriétés stimulantes et galactogènes (7). Cette légumineuse est utilisée depuis la nuit des temps par les femmes qui souhaitent améliorer la composition de leur lait et favoriser leur allaitement. Le fenugrec permet de transmettre de nombreux nutriments à travers le lait maternel comme les vitamines A, C, E, B1, B3 et B6. Mais aussi des sels minéraux et oligo-éléments essentiels tels que le magnésium, le fer, le calcium et le soufre. Enfin, le fenugrec contient des protéines, des lipides et des glucides. Cette légumineuse est idéale pour stimuler la lactation et enrichir le lait maternel.
Le maca du Pérou
Le maca du Pérou, tout comme le fenugrec, participe à enrichir la composition du lait maternel. Il contient bon nombre de nutriments essentiels comme les protéines, les lipides et les vitamines (vitamines C, E, D, B1, B2, B12). Cette racine, qui se présente sous la forme d’un complément alimentaire, renferme aussi bon nombre de minéraux importants comme le magnésium, le manganèse, le zinc, le cuivre, le potassium, le fer, le phosphore et le sélénium !
Mais ici, ce sont les propriétés galactogènes du maca péruvien qui nous intéressent. En plus de stimuler la lactation de la mère, le maca du Pérou renforce l’immunité du bébé à travers son alimentation (8). Il est l’une des plantes galactogènes à privilégier durant l’allaitement.
D’autres plantes galactogènes
Il existe quelques autres plantes galactogènes intéressantes, vendues également sous la forme de compléments alimentaires, qui pourront vous aider à réussir votre allaitement. Parmi elles se trouve le fenouil. Il stimule la montée de lait et la lactation chez la mère grâce à ses propriétés hormonales (9). Il est aussi efficace pour soulager les coliques infantiles. La mère consomme le fenouil et le bébé profite de ses propriétés à travers son lait. On peut aussi citer le chardon béni, le cumin, le basilic, l’anis, l’ail, le houblon et le galega comme plantes galactogènes efficaces durant l’allaitement.
Tout savoir sur l’allaitement : à retenir
L’allaitement maternel est une expérience très enrichissante pour la mère, son bébé et la relation qui les unit. Si vous êtes vous aussi tentée par cette aventure lactée, n’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels de l’allaitement. Cela en vaut la peine !