Au cours de la grossesse, les soins médicaux que l’on peut recevoir sont souvent différents des autres. Bon nombre de médicaments sont interdits ou déconseillés aux femmes enceintes. Devant les maux courants et moins courants, on se retrouve vite dans le flou. Or, les médecines douces peuvent, si elles sont bien adaptées, soulager la femme enceinte de ses problèmes de santé et symptômes divers. Grossesse et médecines douces s'accordent parfaitement.
Se soigner seule durant la grossesse : à éviter
Malgré les innombrables sources d’informations que l’on peut aujourd’hui trouver sur le Web, la médecine (douce ou traditionnelle) reste un domaine d’experts. Même si l’on utilise des produits naturels, il faut éviter de se soigner seule durant la grossesse. En effet, l’automédication représente toujours un risque pour la mère et son enfant. Personne n’est à l’abri de commettre des erreurs. Certaines médecines douces (comme la phytothérapie) peuvent avoir des effets secondaires. Certains végétaux et plantes sont alors déconseillés aux femmes enceintes, notamment parce qu’ils entrent en interaction avec d’autres traitements, par exemple. Ou simplement parce qu’ils ne sont pas adaptés aux femmes enceintes. Trouver les bonnes informations n’est pas toujours simple : il faut bien s’entourer.
Ainsi, si vous rencontrez des symptômes ou des maux courants, sachez que des professionnels de santé sont présents et disponibles durant votre grossesse. N’ayez pas peur de leur poser des questions et de leur demander conseil, afin d’éviter tout risque lié à l'automédication. La plupart des médecines douces présentées dans cet article sont pratiquées par des professionnels formés et qualifiés. Faites-leur confiance et confiez-leur vos soins !
L’ostéopathie durant la grossesse
Sciatiques, hémorroïdes, lombalgies… Les petits maux de la grossesse peuvent être difficiles à supporter, même s’ils sont le plus souvent sans gravité. La médecine traditionnelle est très limitée lors de la grossesse : les médicaments sont, pour la plupart, proscrits pour les femmes enceintes. Néanmoins, certains professionnels de santé peuvent tout de même vous soulager, à l’image de l’ostéopathe !
À l’aide d’étirements et de palpations, ce professionnel peut détecter les zones de blocage et soulager les futures mères. Avec des gestes très doux et des positions adaptées, il peut trouver l’origine d’un mal ou d’un blocage et en soulager la mère… jusqu’à la veille de son accouchement ! Le tout, sans aucune répercussion sur l’enfant à naître. L’ostéopathie est une médecine douce qui a déjà fait ses preuves à maintes reprises sur les femmes enceintes, mais pas seulement (1). Si vous souffrez de l’un des maux suivants, il peut être intéressant de consulter ce spécialiste du corps humain :
- Lombalgie : elle se définit par des douleurs dans le bas du dos. Et elle est très courante en cours de grossesse. En effet, le bébé pèse sur l’abdomen de leur mère. Souvent, cette dernière perd en mobilité et souffre au niveau des vertèbres lombaires.
- Sciatalgie : il s’agit d’une douleur localisée le long du nerf sciatique, qui débute à la fesse et irradie tout le long de la jambe. Le poids du bébé peut bloquer les articulations de la mère, ce qui lui cause des douleurs souvent difficiles à supporter.
- Hémorroïdes ;
- Constipation ;
- Acidités gastriques…
L’acupuncture comme médecine douce
Originaire de Chine, l’acupuncture est une médecine ancestrale de plus en plus pratiquée en France. Elle est officiellement reconnue par l’ordre des médecins et de nombreux professionnels de santé la proposent à leurs patients. L’acupuncture peut soigner les petits maux de la grossesse et apporter un grand soutien à la future maman.
Vous pouvez vous tourner vers un praticien acupuncteur dans différentes situations, et notamment pour traiter les troubles fonctionnels : troubles digestifs, migraine, allergies, insomnies, vomissements, constipation, hémorroïdes, prurits, sciatique, désintoxication tabagique… Et bien d’autres encore.
En tant que médecine douce, l’acupuncture peut aussi se pratiquer dans le cadre de la préparation à l’accouchement. Les séances peuvent favoriser le déclenchement naturel de l’accouchement, la descente du bébé, et même, son bon positionnement. Au cours de l’accouchement, l’acupuncture peut aussi être d’une grande aide. Certains points ont une action antalgique, tandis que d’autres favorisent le déclenchement de l’accouchement. Enfin, l’acupuncture peut aussi favoriser la montée du lait !
D’une certaine façon, l’acupuncture est une médecine douce qui soutient la maman tout en étant parfaitement indolore. Elle atteint des taux de réussite impressionnants (qui avoisinent les 100 %) dans le traitement des maux courants de la grossesse. Il s’agit donc d’une méthode alternative et naturelle pour les futures mères qui souhaitent se soigner naturellement, et efficacement. Et elle se pratique tout au long de la grossesse.
Les huiles essentielles : peut-on les utiliser enceintes ?
Les huiles essentielles sont des produits naturels, mais très puissants. Il est fortement recommandé de se tourner vers un spécialiste ou un professionnel de santé avant de les utiliser, notamment dans le cadre de la grossesse. Si certaines ne sont pas adaptées à la femme enceinte, d’autres peuvent la soulager de maux courants qui surviennent au cours de la grossesse. Au total, il en existe vingt-cinq qui sont totalement inoffensives pour la femme enceinte. Mais il faut prendre soin de bien respecter les posologies pour chacune d’elles ! Certaines précautions sont à prendre.
Au cours de la grossesse, les huiles essentielles permettent de soulager les maux courants. Le citron peut aider à lutter contre les nausées. L’eucalyptus citronné et le laurier noble sont idéaux pour les maux de dos, le géranium l’est contre les vergetures… L’huile essentielle d’épinette noire permet de lutter contre la fatigue. Et certaines huiles aident la femme enceinte à prévenir les maladies, soigner une infection et retrouver un certain équilibre émotionnel durant cette période si spéciale !
Ainsi, si les huiles essentielles peuvent être une médecine douce adaptée à la grossesse, il faut à tout prix éviter l’automédication. Les huiles s’utilisent rarement par voie orale durant la grossesse. Mais elles ne s’utilisent pas non plus directement sur la peau. Posologie, dilution, usages… Demandez conseil à un spécialiste, médecin ou pharmacien avant de vous soigner avec ces extraits de plante.
Phytothérapie et grossesse
La phytothérapie désigne la thérapie par les plantes. Les soins par les végétaux. En somme, il s’agit d’une médecine douce qui s’appuie sur les bienfaits des plantes, des fruits et des végétaux pour traiter les maux courants. Cataplasmes, infusions, tisanes, gélules, teintures mères… Elle a recours à une grande diversité de produits extraits des plantes. Dans le cadre de la grossesse, les plantes sont idéales pour soigner les maux courants.
- Les nausées sont souvent soignées avec du gingembre (2) (3) : infusions, gingembre râpé, frais… La mélisse et la marjolaine sont aussi utilisées dans ce cas.
- La phytothérapie peut soulager les cas de constipation (graines de psyllium) et les hémorroïdes (marrons d’Inde et hamamélis).
- Les douleurs et maux de dos peuvent se soulager avec de la camomille ou de la lavande.
- L’insomnie, l’anxiété et l’angoisse se traitent avec le tilleul, la mélisse (4), la lavande, l’oranger et la passiflore.
- L’acné de la femme enceinte peut être traitée naturellement avec la pensée sauvage et l’ortie.
En cours de grossesse, la phytothérapie peut aussi soulager d’autres maux courants : acidité gastrique, angine, rhume, grippe, cystites (infections urinaires), etc.
Attention, certaines plantes couramment utilisées en phytothérapie sont interdites lors de la grossesse ! Il est donc essentiel de faire appel à un spécialiste avant de se soigner par les plantes. Car si elles sont toutes efficaces, certaines restent dangereuses lors de la grossesse et peuvent avoir des incidences plus ou moins graves sur son déroulement. Certaines ont d’ailleurs des effets sur les hormones ! Demandez toujours conseil à un spécialiste ou à votre médecin.
Homéopathie et grossesse
L’homéopathie est une autre médecine douce à laquelle on peut avoir recours durant la grossesse. C’est d’ailleurs à cette période que beaucoup de femmes découvrent l’homéopathie et ses bienfaits sur la santé. Sans danger pour la maman et son bébé, c’est une alternative privilégiée pour soulager les maux de la grossesse. On peut y avoir recours pour soulager bon nombre de maux : constipation, remontées acides, nausées et vomissement, douleurs articulaires, stress, anxiété (5). Mais pas seulement. L’homéopathie permet aussi de soulager les jambes lourdes, les hémorroïdes, les troubles du sommeil, les crampes et les migraines (6) !
À l’heure actuelle, il n’existe pas de contre-indication à l’homéopathie chez la femme enceinte. Les principes actifs sont si infimes qu’ils ne parviennent pas à dépasser la barrière placentaire et ne présentent aucune toxicité pour le bébé. On peut donc l’utiliser tout au long de la grossesse. Si l’automédication est sans risque durant la grossesse, il est tout de même préférable d’avoir recours aux conseils d’un professionnel de santé : le médecin homéopathe ou la sage-femme. Ils sauront vous orienter vers les bons produits et des posologies adaptées à votre état de santé. Car en homéopathie, en prend en considération l’état général de la personne, son environnement et quelques autres éléments en plus de ses symptômes !
Après votre accouchement, vous pourrez tout à fait vous soigner et soigner votre enfant par le biais de cette médecine douce. Naturelle et sans danger, elle est une alternative de choix aux médicaments, notamment pour les nouveau-nés et les enfants. Attention, l’homéopathie ne doit pas remplacer la médecine allopathique (traditionnelle) lorsque celle-ci s’avère nécessaire. N’hésitez pas à consulter votre médecin en cas de signaux d’alerte durant la grossesse : maux de tête, saignements, douleurs, etc.
Grossesse et médecines douces : les autres alternatives
Quelles sont les autres médecines douces et alternatives dont on peut profiter au cours de la grossesse ?
La sophrologie
Comme l’ostéopathie, la sophrologie requiert l’intervention d’un professionnel. Elle est tout à fait indiquée chez la femme enceinte. C’est d’ailleurs une technique souvent employée par les sage-femmes lors des séances de préparation à la naissance. Les exercices de sophrologie permettent de favoriser la relaxation physique de la future mère, et l’aident à évacuer les tensions. C’est aussi un très bon moyen de se débarrasser de ses peurs et de ses angoisses, par le biais de la visualisation et de la détente. D’une certaine manière, cette médecine douce est idéale pour traiter l’anxiété, le stress, le manque de sommeil… Mais également pour soulager les douleurs, grâce à la respiration. Et ce, sans aucun danger pour la grossesse.
Olfactothérapie
L’olfactothérapie fait aussi partie des médecines douces, et elle est pratiquée par un olfactothérapeute. Elle est le plus souvent indiquée pour traiter les angoisses et l’anxiété en cours de grossesse. Ici, ce sont les propriétés des huiles essentielles et des plantes qui aident la femme enceinte à combattre ses angoisses, son manque de confiance, ses petits coups de déprime et ses peurs liées à l’accouchement. L’olfactothérapie peut aussi aider les futures mères à retrouver un sommeil réparateur et à passer de meilleures nuits. Au cours de la grossesse, et comme nous l’avons déjà précisé, il faut solliciter les conseils d’un professionnel avant d’utiliser des huiles essentielles. L’automédication est à éviter, même dans le cadre de l’olfactothérapie.
Les techniques de relaxation
Méditation, yoga… Ces techniques de relaxation se retrouvent souvent dans le cadre de la préparation à l’accouchement. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’elles sont très efficaces pour traiter certains maux courants de la grossesse. Irritabilité, angoisses, stress, douleurs…
Le yoga implique un travail musculaire doux, une régulation de la respiration et la quête de concentration, ce qui permet à la future mère d’accéder à une relaxation mentale et physique bienfaisante. Ce sport très doux aide par exemple à soulager les douleurs ligamentaires et articulaires, à améliorer la circulation sanguine, à maîtriser le stress, l’oxygénation du bébé, le transit…
La méditation peut aussi aider les futures mères à se détendre et à se relaxer. La pratiquer de manière courante est un bon moyen de lutter contre le stress et les angoisses de la grossesse, mais aussi contre l’irritabilité et les sautes d’humeur. N’hésitez pas à mettre en pratique le yoga et la méditation au cours de votre grossesse, afin de profiter de tous leurs bienfaits sur l’organisme !
Grossesse et médecines douces : ce qu’il faut retenir
Les médecins douces sont de très bonnes alternatives à la médecine traditionnelle et aux médicaments en cours de grossesse. Certaines sont sans dangers, mais d’autres peuvent représenter un risque pour la mère et son bébé, notamment si on ne les utilise pas correctement. Dans tous les cas, il est préférable de consulter un professionnel de santé spécialiste dans la médecine douce. Et ce, pour vivre une grossesse sans risque et épanouie !