L’allaitement est une aventure qui se vit pleinement, et qui permet d’apporter à l’enfant le meilleur lait qui soit. Mais allaiter son enfant n’est parfois pas de tout repos. Si pour beaucoup de femmes ce processus naturel se met en place très facilement, certaines rencontrent quelques difficultés en cours de route. Rassurez-vous : vous êtes loin d’être seule ! Voici nos conseils pour améliorer l’allaitement lorsque celui-ci est difficile.
Stimuler la montée de lait avec des plantes
Il existe des plantes galactogènes qui aident les jeunes mères à stimuler la montée de lait indispensable à l’allaitement. Elles peuvent être consommées dès la fin de la grossesse, de la naissance, ou au cours de l’allaitement, si vous rencontrez des difficultés pour allaiter.
Le fenugrec
Pour stimuler la montée de lait, il n’y a rien de tel que les plantes galactogènes ! Le fenugrec est une légumineuse connue pour stimuler l’appétit. Mais dans certaines régions du monde, on l’utilise pour améliorer la qualité du lait maternel, et stimuler sa production. En effet, les effets du fenugrec sur l’allaitement peuvent être considérables (1). Les femmes consomment du fenugrec pour enrichir la composition de leur lait, et renforcer leur immunité. Les nutriments contenus dans la légumineuse sont transmis à l’enfant par le biais du lait de sa mère : vitamines, sels minéraux… Si vous cherchez à stimuler la lactation, consommez du fenugrec de manière régulière.
Le maca du Pérou
Le maca du Pérou est mondialement réputé pour ses propriétés galactogènes. Il aide à stimuler la production de lait maternel dès la naissance de l’enfant et bien après la montée de lait. De plus, les nutriments qu’il contient viennent enrichir la composition du lait maternel, prodiguant à l’enfant tout ce dont il a besoin pour bien grandir (2). Lipides, protéines, glucides, vitamines, sels minéraux… De plus, sachez que le maca du Pérou peut vous aider à reprendre plus rapidement des forces après l’accouchement.
Les tisanes galactogènes
Certaines plantes s’avèrent très bénéfiques pour l’allaitement et pour en améliorer les conditions. Si vous rencontrez quelques difficultés, les consommer sous la forme d’une tisane galactogène est une solution à envisager. Dans ce cadre, plusieurs plantes se démarquent : l’ortie, le chardon béni, le galega, l’anis, le houblon… N’hésitez pas à mélanger ces plantes dans de délicieuses tisanes qui stimuleront la lactation grâce à leurs vertus galactogènes.
Les aliments galactogènes
Dans le cadre de votre allaitement, certains aliments pourront vous aider à stimuler la montée de lait. Pour profiter de leurs vertus, il vous suffit de les consommer dans vos recettes de cuisine. Il s’agit notamment du cumin, de l’ail, du basilic et du fenouil (3). Ces trois aliments sont d’excellents galactogènes naturels, qui pourront vous aider à réguler votre production de lait et améliorer l’allaitement !
Les plantes à éviter durant l’allaitement
Si vous allaitez, sachez que certaines plantes peuvent gêner ou bloquer la montée de lait. Elles sont peut-être à l’origine des difficultés que vous rencontrez. Pour ne pas prendre le risque de perturber l’allaitement, évitez la menthe, la pervenche, la sauge, le persil et l’aneth.
Stimuler la montée de lait : quelles solutions ?
Bien souvent, la montée de lait est freinée par des processus inconscients. Voici nos conseils pour stimuler la lactation naturellement, à l’aide de petits accessoires ou de techniques spécifiques.
Lutter contre le stress et la fatigue
Le stress et la fatigue sont les pires ennemis de l’allaitement. Éprouvé par ces sensations, le corps se laisse aller et ne produit plus suffisamment de lait maternel. Si vous avez envie d’allaiter votre enfant, vous devez faire de votre bien-être une priorité. Prenez le temps de vous reposer, profitez des siestes de bébé pour dormir et prenez soin de vous. Si vous ressentez du stress, tentez d’en éliminer les causes et faites-vous accompagner par des professionnels de santé qui sauront vous rassurer et vous épauler. Enfin, trouvez aussi du soutien dans votre entourage ! Plus votre corps est détendu, plus il se montre disponible pour répondre aux besoins de votre bébé. Alors, ne vous négligez surtout pas.
Les coques d’allaitement et le tire-lait
Les coques d’allaitement sont de petites coupelles que l’on place sur les seins et qui exercent une légère pression sur ces derniers. Ainsi, elles stimulent la production de lait maternel et peuvent même le stocker. Pour bien les utiliser, n’hésitez pas à demander conseil à votre sage-femme. D’autre part, sachez que le tire-lait peut aussi aider à stimuler la montée de lait. Si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser un tire-lait non pas pour donner votre lait au biberon, mais pour favoriser la lactation et l’allaitement au sein. D’autres solutions peuvent aussi vous aider à stimuler la production de lait avant la tétée, comme l’application de compresses d’eau chaudes sur les mamelons.
Pensez à votre enfant
Une mère allaitante est très sensible aux pleurs de son enfant (et même aux pleurs des autres enfants). Il a d’ores et déjà été prouvé que la production de lait est stimulée lorsque la mère pense à son enfant et au fait de le nourrir. Évitez les distractions durant la tétée et concentrez-vous sur l’instant présent. L’inconscient joue un rôle clé dans l’allaitement et la production de lait maternel. Regardez votre enfant, et ne pensez à rien d’autre lorsque celui-ci se nourrit. Il y a de grandes chances pour que cela suffise à stimuler la montée de lait ! Enfin, pensez à boire et à manger correctement pour favoriser l’allaitement dans les meilleures conditions possible ! Boire de l’eau et des tisanes permet de favoriser la montée de lait.
Traiter les problèmes d’allaitement
Beaucoup de femmes connaissent des problèmes d’engorgement lorsqu’elles allaitent. Pour soulager vos seins et éviter les engorgements, vous pouvez tirer l’excédent de lait et le stocker. Pensez à utiliser un soutien-gorge d’allaitement qui permet de limiter la pression sur les seins et les risques d’engorgement. Les massages sous l’eau de la douche peuvent aussi vous aider à réduire les engorgements et à les éviter.
Si vous rencontrez des problèmes d’inflammation du su sein, vous pourrez utiliser des sacs de glaces ou de petits pois surgelés. Il vous suffit de les placer sur vos seins pour réduire l’inflammation et soulager la douleur qui l’accompagne. Si vos seins présentent des crevasses, c’est le signe que votre bébé n’est pas bien installé pour allaiter. Essayez les différentes positions d’allaitement et soulagez votre mamelon avec un bout de sein, au moins le temps que les crevasses se résorbent. À la fin de la tétée, appliquez une goutte de lait maternel sur vos mamelons pour les soulager et les protéger. Enfin, entre chaque tétée, portez des coques ou des coussinets d’allaitement pour éviter le frottement des vêtements.
Bébé refuse de boire au sein : quelles solutions ?
Parfois, l’allaitement bloque face au refus du bébé de boire au sein. Face à cette situation, il existe plusieurs solutions. À vous de choisir celle qui vous convient le mieux, et qui convient à votre enfant.
Difficultés pour allaiter : trouver la bonne position
Si vous rencontrez des difficultés pour allaiter, sachez que des sages-femmes peuvent vous venir en aide. Elles ont pour rôle de vous conseiller durant la grossesse et lors de la naissance, mais elles peuvent aussi vous épauler lors des premiers mois de votre enfant. À leurs côtés, assurez-vous que votre bébé adopte une position confortable pour allaiter. Parfois, des douleurs ou des gênes l’empêchent de prendre le sein, tout simplement. Si besoin, votre bébé peut aussi rencontrer un ostéopathe. Ce professionnel de santé peut déceler un problème et le résoudre, ce qui peut aider l’allaitement à reprendre un cours normal.
Tirer son lait et lui donner au biberon
Si votre enfant refuse de boire au sein, mais que vous souhaitez tout de même lui faire profiter de la qualité du lait maternel, vous allez devoir tirer votre lait. À l’aide d’un tire-lait électrique ou manuel (plus recommandé pour des usages occasionnels), vous pourrez tirer votre lait et le donner à votre bébé pour le nourrir. Si vous tirez trop de lait, ne le jetez pas ! Il se conserve quatre heures à température ambiante, quatre jours au réfrigérateur et quatre mois au congélateur. Vous pouvez donc tirer votre lait et lui donner plus tard s’il n’en veut pas sur l’instant.
Proposer le sein régulièrement à l’enfant
Dans le temps, les bébés étaient nourris selon des conditions que nous leur imposions. Aujourd’hui, il est vivement recommandé de pratiquer « l’allaitement à la demande », qui consiste à donner le sein aussi souvent que l’enfant le réclame. Un bébé prend entre huit et douze tétées par jour : n’ayez pas peur de lui donner « trop » à manger. Il sait limiter ses tétées à ses besoins nutritionnels et ne risque pas de trop manger. Au contraire, si vous estimez que votre bébé ne réclame pas beaucoup le sein, pensez à lui proposer ! Plus bébé tète, et plus la montée de lait est stimulée. Évitez de laisser de trop grands écarts entre deux repas.
Envisager un lait artificiel adapté à ses besoins
Si donner le sein devient trop compliqué, et que votre enfant ne reçoit pas tout le lait maternel dont il a besoin, vous pourrez aussi envisager de lui donner un lait artificiel. Il existe différentes sortes de laits artificiels. Assurez-vous de choisir un lait adapté à l’âge de votre bébé, mais également à ses besoins spécifiques ! Lait de vache, de soja, de riz, hypoallergénique… Il en existe forcément un qui répondra aux besoins de votre enfant. Rassurez-vous, si le lait artificiel n’égale pas la qualité du lait maternel, il saura apporter à votre enfant tout ce dont il a besoin pour bien grandir.
Difficultés pour allaiter : les autres problèmes et solutions
Il peut être facile de perdre confiance lors de l’allaitement, notamment lorsque l’enfant fait ses premières poussées de croissance. Beaucoup de jeunes mères s’inquiètent de ne pas produire suffisamment de lait pour leur enfant. Ou rencontrent d'autres difficultés pour allaiter.
Comment savoir si je produis assez de lait ?
Les mères qui souhaitent allaiter n’en ont pas toutes la possibilité, malheureusement. Pour certaines, la production de lait maternel est insuffisante. En règle générale, ce type de problème se repère rapidement, soit par le professionnel de santé, soit par vous-même ! Si vous ne produisez pas assez de lait, vous vous en rendrez compte très vite. Lorsqu’un bébé ne mange pas suffisamment, il manifeste des signes de frustration (pleure, notamment) et sa courbe de poids aura tendance à stagner ou à diminuer. La pesée va permettre au professionnel qui vous suit de s’assurer que votre bébé mange à sa faim. N’hésitez pas à lui faire part de vos doutes et de vos difficultés pour allaiter.
La qualité de mon lait est-elle suffisante ?
Si votre bébé suit une croissance normale, c’est que la qualité de votre lait maternel est suffisante ! Il est toujours possible de tester sa composition en cas de doute : votre médecin le recommandera s’il le juge nécessaire. Mais si l’évolution du poids de l’enfant est normale, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Sachez que tout ce que vous consommez passe dans votre lait et est aussi consommé par votre bébé. Pour vous assurer de lui offrir des apports nutritionnels suffisants, veillez à conserver une alimentation saine et équilibrée après l’accouchement.
Mon bébé mord mon sein : que dois-je faire ?
Se faire mordre le sein durant l’allaitement n’est jamais très agréable, d’autant que cela empêche votre enfant de se nourrir correctement. Un bébé qui mord est souvent le signe que celui-ci est mal installé ou qu’il ne parvient pas à prendre correctement le mamelon en bouche. Cela peut être dû à l’anatomie du mamelon ou à l’installation de l’enfant qui ne lui convient pas. Ici, les conseils de votre sage-femme sont nécessaires, notamment si vous ne trouvez pas l’origine du problème.
Césarienne et difficultés d’allaitement
Il est tout à fait possible d’allaiter son enfant né par césarienne. Cependant, la mise en route de l’allaitement pourrait être légèrement plus longue dans ce cas précis. Il n’est pas rare que la montée de lait soit retardée de quelques jours lors d’une césarienne. Mais la césarienne n'entraîne pas toujours de difficultés pour allaiter.
Ce qu’il faut retenir
L’allaitement est une très belle aventure pour la mère et son enfant. N’hésitez pas à demander conseil aux professionnels de santé qui vous entourent, notamment si vous rencontrez des difficultés pour allaiter. Des solutions naturelles existent et vous aideront à reprendre le cours d’un allaitement bénéfique pour votre enfant, mais aussi pour vous !